Entre naturalisme et classicisme

20 juin 2015 - 11 octobre 2015

  • Massimo Stanzione, Suzanne et les vieillards, vers 1630-1635, huile sur toile, 152 x 204 cm, Francfort, Städel Museum (détail), Photo © U. Edelmann - Städel Museum – ARTOTHEK
  • Jusepe de Ribera, Le Pied-bot, 1642, huile sur toile, 164 x 93,5 cm, Paris, musée du Louvre (détail), Photo © RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle
  • Jusepe de Ribera, Le Miracle de saint Donat d’Arezzo, 1652, huile sur toile, 191 x 155 cm, Amiens, musée de Picardie (détail), Photo © Marc Jeanneteau

Cette troisième section souligne l’ascendant exercé par Ribera sur toute une génération de peintres acquis au naturalisme parfois dans sa forme la plus radicale ou dans une version plus savante et informée des dernières innovations romaines. Seul vrai rival de Ribera, Stanzione s’impose rapidement comme une personnalité de premier plan sachant mêler dans une synthèse réussie les tendances naturalistes et l’idéal classique bolonais.

Dans les années 1620, Ribera devient l’artiste majeur de l’école napolitaine. À partir de son Saint Jérôme écoutant la trompette du Jugement dernier de 1626, il s’oriente vers une acuité sculpturale et chromatique novatrice. Sa Pietà de 1633 est d’une souplesse dynamique dans sa composition qui est propice à une expressivité accrue. Par ailleurs, il aborde des sujets intellectuels destinés à des amateurs humanistes comme ses séries de philosophes de l’Antiquité ( Platon ).

Plusieurs artistes gravitent autour de son atelier, profitant de l’enthousiasme des amateurs dans les années 1630-50 pour le naturalisme. Le Maître de l’Annonce aux bergers décrit un monde rude dont les modèles provenant des campagnes, sont peints dans une facture épaisse et terreuse, d’une feinte rusticité.

Francesco Fracanzano , originaire des Pouilles, suit cette esthétique mais avec une matière plus fluide.

Formé dans ce milieu au naturalisme radical, Aniello Falcone passe par Rome à la fin des années 1620 où il se nourrit à la fois des bamboccianti, du classicisme de Poussin et de Testa et des oeuvres produites par Velazquez. Son naturalisme raffiné est sensible au rendu atmosphérique et aux nuances d’expression. Il peint des batailles dont le dramatisme sans emphase séduit les amateurs et les peintres comme Salvator Rosa . Celui-ci qui, par ailleurs, inspiré par la côte napolitaine, réalise des paysages inquiétants à la longue postérité.

Quelques Napolitains s’adonnent à la nature morte et collaborent avec des peintres d’histoire, tel Luca Forte avec Falcone . Ribera lui-même place au premier plan de ses compositions quelques objets symboliques. Giovanni Battista Recco dont le coloris lui semble devoir beaucoup, crée la nature morte de poissons et de crustacés qui va devenir une spécificité de Naples.



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