Sébastien Bourdon, une rétrospective

7 juillet 2000 - 15 octobre 2000

Pavillon du musée Fabre, Montpellier

Né à Montpellier en 1616, formé à Rome et à Paris, peintre de cour de la reine Christine de Suède, Sébastien Bourdon compte parmi les personnalités les plus brillantes du XVIIe siècle français ; pourtant il demeurait l’un des seuls à n’avoir pas encore bénéficié d’une rétrospective d’envergure nationale.

Pour la première fois, une sélection rigoureuse d’œuvres disséminées à travers le monde est réunie afin de témoigner du génie de l’artiste, de son plaisir de peindre et du rôle de premier plan qu’il tient aux côtés de Poussin, Le Sueur, La Hyre ou Le Brun. La diversité d’inspiration de Bourdon révèle une exceptionnelle sensibilité, capable de s’attacher à des pensées diverses, sinon contradictoires, et d’en dégager la richesse intrinsèque. Sa science des volumes donne à ses compositions solidité et équilibre, alors que le dosage des couleurs fondamentales confère à ses œuvres un éclat incomparable. Il excelle dans tous les genres : bambochades et paysages appréciés de tout temps ; grands tableaux d’autel, baroques et sensuels ; tableaux d’Histoire où il se montre de plus en plus sensible au classicisme noble et méditatif de Poussin ; portraits élégants et raffinés à la manière de Van Dyck… Les plus grandes institutions ont accepté de consentir des prêts exceptionnels dont la National Gallery of Art de Washington D.C, avec le célèbre Moïse sauvé des eaux , l’extraordinaire Paysage au moulin de Providence, le Louvre avec plusieurs prêts exceptionnels dont La Présentation  au temple , de très nombreux musées de région en France (Lille, Lyon, Brest …), le Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg avec la Mort  de Didon ; le Prado à Madrid à qui l’on doit plusieurs prêts dont La Reine Christine  à cheval , œuvre mythique de l’artiste. Environ soixante-quinze tableaux, présentés chronologiquement, cinquante dessins et gravures, couvrent l’ensemble de la carrière de Bourdon et permettent de découvrir tous les aspects de son art, d’apprécier son classicisme élégant ainsi que l’extraordinaire richesse de sa palette colorée.



Mme Fiasqui, Splendeurs et misères de la musique française au XVIIe siècle , mardi 10 octobre 2000, salle Rabelais, boulevard Sarrail, Montpellier, 18h30.