Rugbysme, le rugby et l’art moderne

7 septembre 2007 - 24 novembre 2007

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Dans le cadre de la Coupe du Monde de Rugby, accueillie par Montpellier Agglomération à l’automne 2007, le Musée Fabre se propose de mettre en évidence le lien entre ce sport et l’art moderne à travers une exposition dossier confrontant l’œuvre de deux artistes issus du cubisme, André Lhôte et Robert Delaunay.

Le début du XXe siècle est marqué par la question du corps, et de l’hygiène, qui voit un développement considérable d’équipements dédiés au sport (Piscine de la Butte aux Cailles, 1920) et aussi la généralisation d’une pratique personnelle, qui touche toutes les couches de la société. Le plein-airisme, l’héliothérapie, le naturisme rencontrent de plus en plus d’adeptes, mais le culte du corps n’est également pas sans résonance nationaliste, et l’on sait tout le profit que tirent les Etats d’Olympiades toujours plus grandioses.
L’apparition de Joueurs de Football dans l’œuvre du douanier Rousseau signale l’émergence du sport comme sujet dans les arts. Delaunay, à sa suite, s’intéresse à ce jeu de ballon, que l’on nomme encore « football-rugby » et en fait l’un de thèmes de son œuvre, centré sur la description de la vie moderne. Le rugby est dans l’air du temps, comme est l’aviation, la fête foraine, la publicité, la mécanique, la Tour Eiffel, l’électricité. Autour de l’Equipe de Cardiff (1913) Robert et Sonia Delaunay multiplient les études et projettent même un ballet avec Léonide Massine et Manuel de Falla.
André Lhôte, qui comme Delaunay a participé aux expositions de la Section d’Or, s’intéresse durablement au rugby, entre 1917 et 1925. A son tour, il réalise plusieurs tableaux de grandes dimensions, dont l’important Rugby, conservé au MNAM. C’est probablement dans ces œuvres qu’ André Lhote est le plus avant-gardiste, tant elles sont structurés par une très forte volonté de géométrisation et de juxtaposition de plages colorés.
Cette exposition dossier réunit une vingtaine d’œuvres souvent inédites, venant de collections publiques et privées européennes. Elle sera présentée dans le parcours des collections sans supplément sur le prix d’entrée au musée.