La couleur toujours recommencée, hommage à Jean Fournier, marchand à Paris (1922-2006)

2 février 2007 - 5 mai 2007

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Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, le marchand d’art Jean Fournier, récemment décédé, a joué un rôle considérable en France dans le domaine de la peinture. Actif à Paris de 1954 à 2006, il a été un pont entre la France et les Etats–Unis, ainsi qu’entre plusieurs générations successives de peintres.

Acquis d’emblée aux artistes américains installés en France, tels Jean-Paul Riopelle, Sam Francis, Joan Mitchell, comme aux artistes français qui soutenaient ce dialogue, tels Simon Hantaï, Jean Degottex, Jean Fournier a permis à la France de participer à une histoire de l’art internationale qui, après-guerre, marginalisait Paris. Sa galerie fut le lieu où l’art d’outre atlantique était visible, où la pratique de la peinture gardait son actualité actuelle face à l’émergence de l’art conceptuel, puis de la photographie et de la vidéo.

Fidèle aux artistes qu’il défendait, mais toujours à l’écoute des jeunes générations, Jean Fournier a permis l’aventure des deux dernières grandes avant-gardes de notre temps, le groupe BMPT, en accueillant Daniel Buren, Michel Parmentier, et Supports-Surfaces avec entre autres Claude Viallat et Pierre Buraglio. Depuis les années 80, il n’a cessé d’accompagner l’émergence de jeunes peintres (Bernard Piffaretti, Stéphane Bordarier) et de les associer à leurs grands aînés.

L’hommage que le musée Fabre préparait depuis plusieurs années, avec le soutien fidèle et discret de la galerie apporte un nouvel éclairage sur la peinture d’après guerre, en mettant notamment en lumière l’émergence d’une nouvelle abstraction, en dialogue avec l’art américain, dont la descendance est encore féconde dans l’art contemporain.