Réalisé avec Galleria.
La section introductive expose les chefs-d’oeuvre de Caravage. Grâce à la participation généreuse de grandes institutions, un nombre important d'originaux du maître ont pu être réunis et permettent d'évoquer par étape sa fulgurante carrière. Le Jeune garçon mordu par un lézard (Florence, Fondation Longhi) est typique de ses scènes de genre de jeunesse destinées au commerce d'art, avec son coloris clair, son cadrage rapproché, le rapport entre figure et nature morte et le regard insistant du garçon. Quelques années plus tard, des oeuvres beaucoup plus complexes innovent dans la représentation sacrée par une lumière directionnelle qui confère aux figures une étonnante présence physique. C’est le cas du Saint François en extase (Harford, Wadsworth Atheneum Museum of Art) et du Sacrifice d’Isaac (Florence, Galerie des Offices), toile universellement reconnue comme étant l'une des plus hautes créations du maître lombard. L' Ecce Homo (Gênes, Palazzo Bianco) et le Saint François (Crémone, Pinacoteca Ala Ponzone) datent de la maturité de Caravage. Le clair-obscur est accentué et fait saillir les formes sculpturales. Accusé de meurtre en 1606, l’artiste fuit Rome et s'installe à Naples. La Flagellation du Christ (Rouen, musée des Beaux-Arts), peinte au début de son séjour, offre une synthèse remarquable entre naturalisme et classicisme à travers la force du clair-obscur. L’Amour endormi (Florence, Palazzo Pitti) témoigne de son séjour parmi les chevaliers de Malte à La Valette. Enfin, vers 1609-1610, la Salomé recevant la tête de saint Jean-Baptiste (Londres, National Gallery) et le Reniement de saint Pierre (New York, Metropolitan Museum of Art) illustrent son ultime production par la simplification radicale des procédés picturaux, le clair-obscur dramatique et l'humeur mélancolique.