La porcelaine extrême-orientale, XVIIIe - XIXe siècle

La porcelaine apparaît en Chine au début de l’ère chrétienne. Fabriquée à partir d’une argile à la blancheur exceptionnelle, le kaolin, elle fascine les Européens qui durant des siècles vont rechercher le secret de cette céramique à la fois translucide, brillante et sonore. Son nom provient du mot italien  porcellana : coquillage blanc et poli dont on crut qu’il entrait dans la composition de cette matière mystérieuse. Les porcelaines chinoises sont exportées en Europe dès le XVIe siècle. Le développement des routes maritimes et les créations des Compagnies des Indes favorisent le commerce des précieuses céramiques destinées pour une grande part à l’exportation ou exécutées à la demande des Occidentaux. Le succès est tel que la ville de Jingdezhen, principal centre de production chinois, se transforme en une cité protégée interdite aux étrangers afin de conserver le secret de fabrication. Le Japon produit de la porcelaine dès le début du XVIIe siècle à Arita. Les décors Imari, très convoités au XVIIIe siècle, sont simultanément copiés en Europe comme en Chine.