La faïence italienne, XVIe - XVIIIe siècle

A l’époque de la Renaissance, l’art de la faïence se développe en Italie sous le nom de majolique. Dès le XVe siècle, les artisans italiens maîtrisent la technique dite de grand feu : elle consiste à recouvrir une pièce d’argile d’un émail stannifère (à base d’étain), de couleur blanche, sur lequel est peint un décor polychrome limité au bleu, vert, jaune, rouge et brun-violet. Au XVIe siècle, Urbino doit sa réputation aux majoliques à décor « a istoriato » qui représente une scène historiée comme le plat figurant L’Enlèvement d’Hélène , signé d’Orazio Fontana. A Faenza, centre qui a donné le nom de faïence, est créé le décor « a compendiario » : sur l’émail blanc, le décor est esquissé, réduisant la palette à deux tons, le bleu et le jaune. Il aura une influence durable sur toute la faïence européenne. Le centre de Savone connaît au XVIIe siècle un essor important, ses décors en bleu et blanc se retrouvent partout en Europe. A la fin du siècle, Pavie crée un style original en camaïeu gris et brun-violet. Ses décors de ruines rappellent les créations montpelliéraines contemporaines.