Chaissac, 1910-1964

17 octobre 1998 - 3 janvier 1999

Pavillon du musée Fabre, Montpellier

Gaston Chaissac (1910-1964), artiste autodidacte, toujours en marge du monde officiel de l’art, et réfractaire à toute classification, compte assurément parmi les figures majeures de la création française de ce siècle.

Si Chaissac demeure profondément attaché à la Vendée, où il passe les vingt dernières années de sa vie, c’est à Paris, puis en Provence en 1942, au contact de ses amis Albert Gleizes, André Bloc et André Lhote qu’il trouvera les ferments nécessaires à l’affirmation de sa vocation de peintre. Malgré sa notoriété qui ne cesse de grandir à partir du lendemain de la guerre, et notamment grâce à Jean Dubuffet, qui l’entraîne dans l’aventure de l’Art brut, Chaissac demeure, encore aujourd’hui, trop méconnu d’un large public. L’inspiration délibérément « brute » de Chaissac, son intelligence de certaines formes contemporaines font de lui le créateur original d’une « peinture rustique moderne ». Son œuvre, qui a fait l’objet d’une rétrospective à Paris , au M.N.A.M., en 1973, est représentée à Paris, M.N.A.M., aux musées de Lyon, de Nantes ( La Céne , 1956-57), de Saint-Etienne ; le musée de l’abbaye Sainte-Croix, aux Sables-d’Olonne, présente un important ensemble d’œuvres et gère un centre d’études sur l’artiste. Riche de 100 dessins, 60 peintures, collages, objets, totems...Cette exposition réalisée en collaboration avec le musée des Beeaux-Arts de Nantes, est la plus vaste et la plus complète jamais organisée sur cet artiste.