Jean Raoux, Diane au bain

Jean Raoux, Diane au bain Musée Fabre de Montpellier Agglomération - cliché Frédéric Jaulmes

L’artiste perpétue la tradition des Vénitiens à travers les exemples qu’il a pu voir sur la lagune mais aussi à Rome avec les œuvres de l'Albane ou à Paris avec celles d’Antoine Coypel.
Le tableau serait une scène de genre, n’étaient la statue du dieu Pan, de la lance, de l’arc et du carquois près de Diane. Ces attributs servent d’arguments mythologiques à une représentation très érotique où Raoux, par une subtile mise en scène attire notre attention sur le bas des fesses de sa nymphe au premier plan.

Le coloris précieux et vif, la lumière blanche du soleil qui modèle les épaules de Diane, le contre-jour de l’astre derrière le rocher, la sensualité des larges touches qui forment le feuillage sont très vénitiens. Par contre, les accessoires et les figures sont peints dans une facture fine, à la hollandaise.

Cette simplicité et cette absence d’emphase confèrent beaucoup de naturel et de caractère intimiste à la scène mythologique. Raoux, comme Watteau à la même époque dans sa Diane au bain du musée du Louvre, franchit souvent les frontières séparant peinture d’histoire et peinture de genre.

Cette oeuvre a été généreusement offerte par l'Association des Amis du Musée Fabre avant la rétrospective Jean Raoux au musée Fabre du 28 novembre 2009 au 14 mars 2010.