Jean-Pierre Blanche, Ensemble de cinq pastels

Les Grandes salines
2005
Pastel
H. 83 ; L. 12,5 cm
Inv. 2013.18.1

Hist.: don de l’artiste, 2013

La Lumière de l’atelier
2012
Pastel
H. 65 ; L. 80 cm
Inv. 2013.19.1

Ferme n°1
2012
Pastel
H. 65 ; L. 80 cm
Inv. 2013.19.2

Les Grands arbres
2013
Pastel
H. 65 ; L. 80 cm
Inv. 2013.19.3

Les Abords
2013
Pastel
H. 65 ; L. 80 cm
Inv. 2013.19.4

Hist.: don des Amis du Musée Fabre, 2013

Ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Montpellier, puis de Paris, Jean-Pierre Blanche a reçu en 1955 le prix Abd-el-Tif qui lui ouvre un séjour de deux ans au Maghreb. En 1965, il se fixe à Aix-en-Provence où il travaille toujours. Paysagiste dans l’âme, Blanche s’intéresse à quelques thèmes récurrents dans son oeuvre (chemin solitaire, bord de mer, motifs de végétations…) dont il cherche à restituer les architectures secrètes et les colorations sensibles. Les quatre pastels, datés de 2012 et 2013, font partie d’une recherche sur le thème de la nuit, menée par l’artiste dans les parages du domaine de Pont-Rout, une bastide du XVIIIe siècle, qu’il habite depuis une quarantaine d’années. Ce lieu n’a cessé de nourrir l’imagination et la sensibilité du peintre. Même s’il lui arrive de porter son regard sur d’autres lieux, c’est là qu’il revient toujours tournant inlassablement autour de la maison. Quelques angles de vue, murailles austères percées de rares fenêtres, suffisent à l’évocation de cette bastide provençale. Mais ce qui importe avant tout au peintre, c’est de communiquer la sensation colorée qui a été la sienne lors de ses déambulations nocturnes. Sous les rayons de la lune, les bâtiments de la ferme sont le prétexte à un jeu cubique de formes élémentaires entretenant avec la réalité objective un lien lointain et distendu. D’un grand raffinement de couleurs, tous ces pastels entretiennent des correspondances subtiles avec l’univers des symbolistes comme Degouve de Nuncques qui s’intéressa durant la dernière décennie du XIXe siècle à la représentation de scènes de nuit, dépouillées et silencieuses, utilisant la technique du pastel.

Jean-Pierre Blanche a souhaité offrir au musée Les Grandes salines , datant de 2005, qui révèlent un travail sur l’espace et la lumière à la limite de l’abstraction. Quatre dessins ( Roseaux n°1 , Arbre n°1 ), datés de 1999, entrèrent au musée Fabre en 2002. D’une grande maîtrise d’exécution, ils dépassent le simple motif naturaliste pour rejoindre des préoccupations abstraites qui sont une constante dans le travail de l’artiste.

Jean-Pierre Blanche (Paris, 1927)
Ensemble de cinq pastels
Inv. 2013.18.1 / 2013.19.1 à 2013.19.4