ART ET ANATOMIE - DESSINS CROISÉS MUSÉE FABRE / MUSÉE ATGER

LES COLLECTIONS DU MUSÉE FABRE ET DU MUSÉE ATGER EN DIALOGUE

En 2020, la Faculté de médecine de Montpellier célébrera les 800 ans de sa fondation. Créée en 1220, il s’agit de la plus ancienne faculté de médecine au monde encore en activité. Pour fêter cet anniversaire, le musée Fabre et le musée Atger mettent en commun, dans une exposition sur deux sites, leurs fonds d’art graphique dédiés à l’étude et à la représentation du corps, proposant un dialogue entre art et anatomie.

Depuis la Renaissance, la représentation du corps ne se conçoit pas sans une solide connaissance scientifique de l’anatomie. Les artistes nourrissent leur pratique par l’étude du modèle vivant, mais aussi en assistant à des séances de dissection ou en consultant des traités scientifiques. Leurs dessins, à la fois artistiques et savants, font la richesse des collections du musée Atger comme du musée Fabre. Xavier Atger (1758-1833), donateur de sa collection à la faculté de médecine de 1813 à 1832, considérait le dessin artistique comme un appui incontestable à l’apprentissage des étudiants. Ce sont ces affinités entre art et anatomie que l’exposition du musée Atger et du musée Fabre propose de découvrir.

Louis Gabriel Blanchet (1705-1772), Homme nu de face, accoudé, un genou en terre, Sanguine, 55,5 x 76,5 cm, 1738

François-Xavier Fabre (1766 – 1837), Académie : homme assis, p. noire. 76,5 x 55,5 cm

Au sein du musée Fabre (parcours néoclassique), sera exposé un ensemble de traités anciens dédiés à l’anatomie, du XVIe au XIXe siècle, accompagné d’études anatomiques et d’académies représentant le corps humain dans tous ses états, aussi bien dessinées que peintes.

André Vésale (Bruxelles, 1514 – Zakinthos (Grèce), 1564), De humani corporis fabrica ( La Fabrique du corps humain ), page de titre et planches gravées sur bois par Jan Calcar (Kalkar (Allemagne), vers 1499 - Naples, 1545).

Dans un parcours au fil des collections, le musée Fabre dévoilera également, un ensemble d’œuvres à la croisée de l’art et de la médecine. Le volet proposé au musée Atger s’intéressera à l’étude du visage par les artistes : reflet et miroir de l’âme, de ses émotions et de ses passions, le visage et ses expressions concentre toutes les préoccupations des artistes, entre le physique et le psychologique.

ROBERT Hubert, Paris, 1733 - Paris, 1808 ( attribué à ) Portrait de jeune garçon , probablement Thomas Charles Naudet, 18e siècle lavis à l'encre de Chine Legs Jules Canonge, 1870 Inv. : 870.1.444

PIAZZETTA Giovanni Battista Pietrarossa, 1682 - Venise, 1754 ( entourage de ) Tête de jeune femme , 18e siècle Pierre noire et estompe, rehauts de craie blanche Legs Jules Bonnet-Mel, 1864 Inv. : 864.2.174

Dans la continuité de cette célébration, l’exposition pharmacopées (Art et Pharmacie) présentera à l’été 2020, au sein de l’Hôtel de Cabrières - Sabatier d’Espeyran, la place de l’art de la pharmacie, grâce à une sélection de pots d’apothicairerie de faïence issus d’une collection particulière remarquable, associés à des spécimens des collections scientifiques universitaires.

Pot à pharmacie faïence française 17e siècle/faïence français, Manufacture Jacques OLLIVIER devenue Manufacture royale ) Entre 4e quart du 17e siècle et 1er quart du 18e siècle 17e siècle Inv.D59.1.1